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Cette odieuse affichette a été dessinée par Milton Caniff, le très célèbre dessinateur états-unien de bandes dessinées qui fut le père de Terry et de Steve Canyon. Pour apprécier le contexte de sa réalisation on se réferrera à l'ouvrage de Christopher Jespersen à partir duquel elle a été numérisée : Christopher Jespersen, American images of China, 1931-1949, Stanford, Calif. : Stanford University Press, 1996. |
« Je dérobe Jiaozhou » |
Jiaozhou (Kiautschau) est un port sur la côte sud de
la péninsule du Shandong |
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Ce qu'il y a de fascinant dans le portrait que brosse Gaultier de Caulbry est quil souligne à lenvi que les ressorts de la sinophobie ordinaire ne sont pas si différents de ceux de la sinophilie béate. Le même trait supposé de caractère, exprimé de manière critique ou louangeuse, fait basculer de lune à lautre le discours qui toujours échoue à saffranchir des mêmes et sempiternels clichés. « De ces quelques mots sur les Chinois, il semble ressortir une certaine supériorité physique sur les Annamites. Il n'en serait pas de même, si je faisais la comparaison au point de vue intellectuel. Je suis obligé de renvoyer sur ce point à une communication que j'ai faite récemment à la Société d'ethnographie. Mais ce qui semble à première vue un paradoxe, et qui pourtant est une vérité tout à fait digne des méditations de l'Europe, c'est fille l'intelligence bornée des Chinois, cette radicale médiocrité jointe à leur activité et à leur nombre, est une force pour eux en même temps qu'un danger pour nous. Vivant de peu, s'acclimatant partout, prêts à tout supporter et à tout convoiter ; indifférents sur le choix du métier, propres à rien mais bons à tout ; s'appropriant toutes nos inventions sans en admirer aucune, ni avoir besoin de les comprendre ; étrangers à toutes les langues et les baraguoinant toutes ; trafiquants (c'est leur seule spécialité) au point que l'on dit à Singapour qu'il faut six juifs pour faire un Chinois ; exempts de tout préjugé incommode et de ces maladies glorieuses des nobles races de l'Occident, que l'on appelle passion du bien, recherche de la vérité, poursuite de l'idéal ; doués d'une naïveté d'égoïsme, d'une placidité dans l'accaparement, qui les met à l'abri de tout trouble de conscience et leur laisse toutes leurs forces pour l'action ; d'un mépris de la vie qui est moins intermittent que l'héroïsme ; se faisant partout une famille ; se tuant quelquefois entre eux, mais tous unis contre l'étranger ; pratiquant l'association d'instinct comme les fourmis, ils rapportent tout il la Chine, incapables de soupçonner que la terre puisse exister pour autre chose que pour nourrir des Chinois. Or, ils sont 350 à 400 millions, dont une bonne partie meurent de faim. C'est une race qu'il est urgent d'étudier afin de savoir comment nous la dominerons. » Gaultier de Claubry, Sur les races habitant la Cochinchine, communication lors de la séance du 4 mai 1882 de la Société d'anthropologie de Paris (Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, 1882, Sér. 3, T. 5, p. 389). |
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[CND, 04/26/01] Chinese
Americans in the United States are under shadows of negative stereotypes, and 25 percent
of Americans have strong negative views on Chinese Americans, Reuters reported on
Wednesday, quoting a national survey. |
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